Mercredi 28 septembre à 21:10, France 2 vous proposera de voir ou de revoir la fiction “T'en fais pas, j'suis là” qui aborde le thème de l'autisme, avec Samuel Le Bihan et Lizzie Brocheré.
L'histoire en quelques lignes... Jonathan Rivière est avocat d’affaires, une star du barreau que l’on s’arrache. Il est aussi le père, absent, d’un enfant de 12 ans. Dès la naissance du petit Gabriel, Jonathan a compris que la vie de famille n’était pas son truc. Avec Sophie, la maman, l’arrangement a été simple : elle s’occupe de Gabriel et lui paye pour qu’il ne manque de rien. Pourtant, cet enfant aurait bien besoin de l’attention d’un père. Rapidement, il est devenu évident que Gabriel avait du retard, voire qu’il souffrait d’un trouble comportemental ; et puis un jour, le diagnostic est tombé. Gabriel était autiste. PUBLICITÉ Le mot est toujours resté abstrait pour Jonathan, mais pas pour Sophie. Alors qu’elle renonçait à toute idée de carrière pour s’occuper de son fils, il se contentait d’aligner les chèques pour que Gabriel bénéficie du meilleur encadrement possible. Mais quand Sophie est victime d’une rupture d’anévrisme, Jonathan se retrouve brutalement parachuté dans la vie de Gabriel. Une vie d’habitudes et de rituels dont il ne connaît absolument rien et qui lui paraît vite incompatible avec la sienne. Alors qu’il songe à se débarrasser de ce fardeau, Jonathan rencontre Marie, l’éducatrice qui suit son fils depuis des années et l’aide à se construire. Pugnace et idéaliste, la jeune femme va s’employer à transformer cet homme égoïste et démissionnaire en un père digne de ce nom… Avec : Samuel LE BIHAN (Jonathan Riviere), Lizzie BROCHERÉ (Marie), Roman VILLEDIEU (Gabriel), Sharif ANDOURA (Marc), Annette LOWCAY (Myriam) ... Note d'intention de Samuel Le Bihan Chaque paternité réserve son lot de surprises et de pères plus ou moins dévoués. Certains s’emparent de cette mission divine avec dévotion quand d’autres s’obsèdent à ne pas reproduire les erreurs de leurs parents, alors qu’ils font exactement la même chose. Jonathan lui, a choisi la fuite. C’était beaucoup plus simple que d’affronter « le monstre » qui portait désormais son nom et qui lui tendait un miroir sur sa lâcheté héréditaire. Avoir un enfant handicapé provoque une tempête émotionnelle dont on ne se remet pas toujours. Comment condamner un Jonathan qui n’avait pas les armes pour se défendre alors que la nature l’eût doté de bonnes jambes pour courir très loin. Je ne suis pas Jonathan dans la vraie vie, mais comme lui, il a fallu que je rencontre la maladie de ma fille. Elle est autiste et dans ce face-à-face injuste, j’ai souvent eu la tentation de fuir, de prendre les jambes à mon cou et de passer sur l’autre versant de la montagne pour regarder les problèmes de très très loin. C’est de cette impossibilité de fuir dont parle « T’en fais pas, j’suis là ». De ce moment où l’esquive n’est plus possible, qu’il faut accepter le voyage parce que rien ne ressemble au pays autiste et que la vraie découverte au bout du bout, c’est la rencontre avec soi-même. En acceptant sa paternité difficile, Jonathan accepte l’homme qu’il est. Un homme qui vaut beaucoup plus que ce qu’il ne le laisse penser aux autres et qui vaut surtout la peine qu’on s’attache un peu. Ce voyage est semé d’embûches et de maladresses. Il est drôle et tendre parce qu’il est rempli d’amour. On y rit souvent et on y pleure parfois, c’est ainsi que l’a voulu la vie. Même si je ne suis pas Jonathan, il est un peu mon histoire. Samuel Le Bihan est très impliqué sur les questions de l’autisme en France. Quand il a découvert le handicap de sa fille à l’âge de 2 ans, il est aussitôt devenu parrain d’Autisme Sans Frontière et de SOS autisme ; il est le co-fondateur de la plate-forme Autisme Info Service avec le soutien de Sophie Cluzel Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargée des personnes handicapées. Cette plate-forme active depuis le 2 Avril 2019, a pour mission de délivrer de l’information et d’accompagner les familles trop souvent démunies. Il a publié il y a deux ans aux éditions Flammarion, « Un bonheur que je ne souhaite à personne », ouvrage qui a été largement salué par la critique. Note d'intention de Pierre Isoard, réalisateur Tourner « T’en fais pas, j’suis là », que j’ai co-écrit avec Julien Guérif sur une idée originale de Samuel Le Bihan, a été pour moi une aventure bouleversante. Avant que Samuel me propose d’écrire sur le sujet, je ne connaissais l’autisme qu’à travers des clichés. J’ai découvert un monde d’une grande richesse humaine, avec des gens d’une générosité infinie. J’ai croisé aussi de la détresse, du désespoir, et beaucoup de courage. Mon film parle d’un de ces anonymes confronté à l’autisme au quotidien. Il parle d’un père (Samuel Le Bihan) qui a fui ses responsabilités, mais qui, au contact forcé avec son fils (Roman Villedieu), un enfant atteint d’autisme, apprend à devenir père et découvre tout le bonheur que cela procure. « T’en fais pas, j’suis là » est un film que j’ai voulu drôle et attachant, un film sans concession, mais profondément optimiste.
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