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Surmonter son handicap pour atteindre des sommets

DEFI Morad Ferrahi boite depuis l'âge de 7 ans. Un handicap qui lui a forgé le mental et le pousse aujourd'hui à l'assaut du Mont-Blanc




Un mental à déplacer les montagnes. A 38 ans, Morad Ferrahi a décidé de tenter l’ascension du Mont Blanc ​en juin prochain. Rien d’étonnant à première vue sauf que ce grand sportif souffre d’un handicap moteur. Depuis l’âge de 7 ans, cet habitant de Wattrelos, commune de la métropole lilloise, souffre d’une fragilité neurologique qui a affecté les membres inférieurs de ses jambes.

Au quotidien, le Nordiste boite quand il marche. Mais quand il fait du sport, tout disparaît ou presque. « Mes parents m’ont toujours considéré comme un enfant valide. Je n’ai jamais fait de handisport. J’ai fait de la gym puis du foot qui est ma grande passion », raconte Morad.


Incapable de skier, il se remet en question


Mais son handicap va lui revenir en pleine figure il y a cinq ans. Pour la première fois de sa vie, le Wattrelosien part skier à la montagne où rien ne se passe comme prévu « Skier est devenu mission impossible. Je n’avais aucun équilibre, rien. C’est la première fois de ma vie que je me suis demandé ce que j’allais faire. Jusque-là, j’avais oublié mon handicap mais la neige m’a eu. Du coup, je me suis assis deux heures pour réfléchir en haut d’une piste », raconte ce sportif.

Plutôt que de baisser les bras, il décide de chausser les raquettes pour randonner en montagne et y retourne chaque année. Il y a deux ans, l’ascension de la pointe d’Autigny (1.808 mètres) lui sert de déclic. « De là, on avait une vue formidable sur le Mont Blanc. Et j’ai ressenti un truc. Je me suis dit que c’était mon prochain défi ».


Une grosse préparation en amont


Depuis Morad, vit, mange et dort Mont Blanc. Pour tenir les cinq à six jours d’ascension vers le plus haut sommet d’Europe (4.809 mètres), il s’attelle à une grosse préparation en amont. De la muscu et du cardio tous les jours, 50 kilomètres de vélo tous les week-ends sans oublier un préparateur physique à dispo pendant huit semaines pour bosser le renforcement musculaire spécial randonnée de haute montagne. L’objectif est d’être fin prêt pour atteindre son but.

« Je ne veux rien prouver. Mon message est à la fois personnel et universel. Le but c’est d’encourager les gens valides et invalides, leur dire que tout est possible tant qu’on est en vie. A condition d’avoir un mental de guerrier. Je ne dois pas être à 100 % mais à 300 %, Je n’ai pas deux jambes, j’en ai dix. Je n’ai pas le choix. Je me suis construit comme ça », raconte Morad désormais prêt à atteindre le sommet de la résilience.


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